Nous nous disions qu’après la Nouvelle Zélande et la Polynésie ça allait être difficile de profiter autant et d’apprécier encore de nouveaux paysages.

EtIMG_3021 pourtant une destination de choix nous attendait, l’île la plus connue au monde mais aussi la plus isolée, j’ai nommé : l’île de Pâques ou Isla de Pascua. Pour ceux qui se demandent d’où provient son nom, c’est tout simplement car elle fût découverte un lundi de Pâques.

Nous sommes accueillis dès l’aéroport par le propriétaire du camping avec un collier de fleurs. Ça commence bien, le soleil est radieux. L’équipe du camping nous explique tout le fonctionnement du camping dans le moindre détail ainsi que quelques informations et nous fourni une carte de l’île.

Nous arrivons en plein milieu d’un conflit politique, et nous comprenons que les revenus touristiques de l’île de Paques sont accaparés par le Chili. Pour se rebeller, l’accès au parc est rendu gratuit jusqu’à résolution du conflit. Il suffit juste de signer un petit registre ! Du coup, nous sommes de tout cœur avec eux 🙂

Malgré le décalage horaire et notre (gros) manque de sommeil, on IMG_2914part tout de suite vers le volcan Rano Kau découvrir l’ancien village d’Orongo et profiter d’une vue dégagée sur une bonne partie de l’île. En rentrant le patron nous fait gentiment goûter (comprendre : nous rassasie jusqu’à plus pouvoir rien ingurgiter) un ceviche maison (thon cru, citron, tomate, concombre, coriandre) fait à partir d’un thon de 35 kg pêché la veille ! On enchaîne avec un spectacle de danses traditionnelles Rapa Nui. Gros coup de cœur (encore une fois nous direz vous !) : la danse est très virile et guerrière pour les hommes, très sensuelle chez les femmes, et dans l’ensemble très sexy, avec des sonorités polynésiennes.

Le lendemain, ça pique les yeux, le décalage horaire nous fait beaucoup de mal et Manu aura du mal a ouvrir les yeux (comme tous les matins, en pire). Comme on est KO, on décide louer un scooter pour se lancer à la rencontre de nos premiers moais.

Les premiers apparaissent au IMG_3066bout d’un chemin à Ahu Akivi, de loin on dirait de gros menhirs sculptés mais plus on approche plus nos sens sont en éveil, jusqu’à arriver devant eux… Et là on se sent petits, tout petits. Ils dégagent une énergie impressionnante, une force qui nous donne presque envie de baisser les yeux devant eux ! Avec leur torse bombé et la tête relevée ils semblent fiers et immuables.

On traverse l’île en scooter, le ciel s’assombrit petit à petit mais c’est pas un peu de pluie qui va faire peur à deux bretons…

On arrive sur la plage d’Anakena, les moais sont dos à la mer. Fiers, iIMG_3043ls sont dressés en ligne au milieu des cocotiers et du sable blanc. La visions d’une plage paradisiaque sur une île perdue au milieu de l’océan avec ces statues immenses alignées à côté de nous est assez étrange.

On continue jusqu’à la Pérouse où se trouve le plus haut moai jamais érigé (10m) mais est effondré aujourd’hui. La pluie bât de plus en plus fort, on décide de rejoindre notre camping pour se mettre à l’abri. On arrive trempés jusqu’aux os et la pluie ne se calmera pas du reste de la journée.

IMG_3086Dommage ? Et bien pas du tout… Ce camping est extra, tout le monde se retrouve dans la cuisine et on passe la soirée à discuter et à rencontrer de nouvelles personnes. Beaucoup arrivent d’Amérique du sud et nous refilent de nombreux tuyaux bien utiles. Des liens se créent, ça fait plaisir car nous nous sentions un peu seuls depuis l’Australie. Dans la même pièce les personnes parlent en anglais, espagnol et français, parfois allemand, et chacun change de langue au gré des conversations et des personnes avec qui il discute.

Le lendemain la pluie persiste mais il nous reste tellement de lieux à découvrir qu’on décide de louer une voiture avec Baptiste, rencontré la veille . Ça nous permettra de sécher un peu entre nos ballades.

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On visite la carrière de Rano Raraku où les moais étaient extraits de la roche et sculptés. Beaucoup (une bonne centaine au moins) de moais sont toujours là car les Rapa Nui abandonnaient un moai s’il tombait lors de son transport, la statue ayant perdu sa force vitale. C’est impressionnant de voir le nombre de moais abandonnés ainsi sur toute l’île, et particulièrement ici. Quand on voit les outils utilisés pour creuser la roche (de simples bouts de pierre taillée), le travail qui pouvait demander 2 années complètes à plusieurs personnes, imaginer que les Rapa Nui abandonnaient et recommençaient tout simplement une autre statue si elle tombait…

Nous visitons un autre site : TongIMG_3164ariki avec 15 moais alignés… Tout simplement impressionnant ! Les moais sont toujours dirigés vers la terre car ils veillent et protègent les habitants d’un village. Il n’y a pas nécessité de diriger un moai vers la mer car après tout, qui viendrait sur cette île perdue au milieu de l’océan ?

Nous finissons notre journée par “l’ascension” d’un volcan à la péninsule de Poike, qui nous offre une vue magnifique sur tout l’île et c’est trempés, mais heureux, que nous rentrons au camping pour une autre excellente soirée avec tous les campeurs.

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Une histoire intéressante à propos de l’île de Pâques est que la population aurait coupé le dernier arbre, ce qui aurait provoqué son déclin. Les arbres étant utilisés à la fois pour construire les pirogues, nécessaires à la pêche, et au transport des moais. Une nouvelle croyance s’est ainsi développée, le culte de l’homme-oiseau, consistant en un concours annuel de nage (dans des courants violents) afin de ramener un œuf de l’îlot voisin suivi d’une escalade de falaise (sans protection, et avec l’œuf en question), le gagnant étant nommé chef de l’île. Une manière originale de désigner un chef ! A méditer ?

Informations pratiques : 

1€ = 670 pesos

CaIMG_3141mping Tipanie Moana 5500 pesos/pers/nuit. location de tente, matelas et duvet inclus. Cuisine, WC et douches impeccables, Wifi inclus. Ambiance extra. On vous le conseille très fortement. Un service de pick up vers l’aéroport est proposé gratuitement. Il est à 5 min à pied du centre ville. Il n’a pas la vue sur la mer mais du coup pas de vent non plus !

– Location de scooter dans la rue principale à côté de la pharmacie : 20 000 pesos pour 24h

– Location voiture : 35 000 pesos pour 8h.

– Prévoyez avec vous de la nourriture, les prix sur l’île sont très élevés. Mais pas de produits frais, la douane nous a réquisitionné notre pomme et notre orange… Terroristes !

– Le musée de l’île vaut le déplacement car il donne plein d’information sur la culture Rapa Nui,

– Merci au blog Novo-Monde.com, votre itinéraire et vos conseils nous ont bien servi.

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Une réflexion au sujet de « A la rencontre des Moais sur l’île de Pâques »

  1. Bonjour à vous deux.
    Toujours de belles photos!
    C’est de ce défi sportif que vient la légende de l’œuf de Pâques? Cassé ou pas cassé?
    Bonne continuation
    J’ai hâte de voir vos photos au Machu Picchu.
    Merci.
    Jean-louis.

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