Il fait FROID dans ce p… de bus ! la clim est à fond et oh étonnement le réglage au dessus de la tete d’Anaïs est cassé… Résultat elle fait le voyage avec un gilet et une polaire alors que dehors il doit faire 30 ° !
Nous ne sommes qu’avec des locaux , on fait connaissance avec la seule blanche du bus : Nina, une rennaise avec qui on sympathise.
Tout naturellement on se suit à l’arrivée pour chercher un hotel. La ville est assez chère pour la qualité proposée. On finit par trouver une auberge de jeunesse correcte dans le quartier des bars à hotesses près de la rivière… On fait connaissance avec Nina autour d’une bière et d’un dîner au marché.

Le lendemain direction les killing fields et la prison S 21 : 2 sites majeurs de la période Khmers rouges.

Le IMG_7010S21 est une ancienne école transformée en prison pendant la même période. 17 000 personnes passeront dans cette prison/ lieu de torture et officiellement il n’y a eut que 7 survivants. Les prisonniers étaient amenés dans cette prison sans pour autant connaitre la raison de leur arrestation, après avoir été torturés (on peut y voir des dessins des tortures et les instruments utilisés) ils reconnaissaient leur faute (réelle ou pas) et étaient transportés aux killings fields.

Les killing fields de Phnom Penh sont les plus grands camps d’exécution du Cambodge, qui étaient nombreux. Les camions arrivaient chargés d’hommes, de femmes et d’enfants Khmer, ainsi que les traîtres au régime Khmer rouge.

Celui ci avait pour objectif une égalité entre les gens, conformément aux principes du communisme, mais en nivellant par le bas : c’estIMG_7007 à dire “suppression” des intellectuels (alors considérés comme “salis” par l’Occidentalisme), des écoles, des hôpitaux, des lieux de culte pour ne garder que des paysans. Les Khmers rouges souhiataient l’autonomie totale de leur pays pour qu’il n’y ait plus aucune influence occidentale. Les paysans devaient rendre le pays autonome et on leur demanda donc d’effectuer un travail éreintant, l’intégralité de leurs récoltes étant collectées par le gouvernement pour être ensuite redistribuées. Pour permettre cette révolution, le gouvernement avait passé un accord avec la Chine et utilisait la plupart des récoltes pour se fournir en armes et munitions, ce qui rendit les paysans, déjà forçats, affamés et trop faibles pour effectuer les tâches imposées.

Dans un livre que nous avons acheté à Phnom Penh, une autobiographie d’une petite fille qui a vécu ces camps de travail et a été ensuite enrôlée comme enfant-soldat, nous lisons que, par moments, la ration quotidienne est de 340 grammes de riz pour une famille de 10 personnes.

Ceux qui n’avaient pas la “chance” d’être envoyées dans les campagne pour travailler dans les champs étaient simplement abattus dans ces “killings fields”. A Phnom Penh, c’étaient 300 personnes qui étaient exécutées par jour à la fin du régime des Khmers rouges. La France, ainsi que les Etats-Unis soutenaient ce régime et ils ont gardé jusqu’en 1998 un siège à l’ONU, étant considérés jusque là comme les leaders du Cambodge par la communauté internationale.

Il n’y a pas grand chose à voir aux killings fields, à par des énormes troIMG_7003us dans la terre, restes des fosses communes, mais lorsqu’on marche entre ces fosses, on peut voir des vêtements, ainsi que des ossements, qui remontent à la surface sous l’effet de l’érosion dûe à la saison des pluies. Le plus choquant pour nous fût un arbre, situé à côté d’une fosse, qui servait à éclater la tête des bébés avant de les jeter, morts ou presque, avec les autres cadavres de nourrissons.
Les ennemis vietnamiens et les traîtres au régime avaient eux la tête coupée, car suivant la religion bouddhiste l’esprit ne peut trouver le repos. C’est évidemment le plus haut manque de respect, jusque dans la mort.
Des hauts parleurs hurlants des chants révolutionnaires couvraient les cris des victimes.
L’histoire de ce peuple nous bouleverse. Comment un pays peut il se reconstruire quand les médecins, les infirmières, les instituteurs, les gens qui portent des lunettes (assimilés à des intellectuels) ont tous été exterminés …

Un peu chamboulés, nous retrouvons Chloé, une amie de Nina, pIMG_7041our aller faire les boutiques au marché russe et manger au night market. Beaucoup de bonnes choses mais il y a aussi énormément de produits auxquels on ne se résoud pas à gouter : oeufs fécondés, poussins frits, et d’autres encore indéfinis . Dommage, il nous faudrait peut être un guide pour oser en goûter quelques uns.

Nous ne resterons qu’une journée à Phnom penh, même si nous sommes persuadés que cette ville grouillante recèle de nombreux trésors l’appel de la mer est vraiment trop fort. Nous nous dirigeons vers Kep à 20km de la frontière Vietnamienne.

Informations pratiques :
pas trop de bons plans pour cette ville…
– logement : 11 happy guesthouse. 10 $ / nuit. Propre , chambre sans fenetre, calme dans la journée mais le bar met la musique à fond tous les soirs. Bien situé en plein centre ville.
– tuk tuk à la demi-journée : 12 $/tuk tuk. Au final on l’aura eut quasiment toute la journée. Ne pas hésiter à avancer dans la rue pour négocier les prix, ceux qui se trouvent à l’entrée des hotels ne veulent pas baisser leurs prix.
– pour manger vraiment pas cher aller sur les marchés et les stands ambulants.
– Killings fields : 6 $ /pers avec audioguide (indispensable)
– S-21 : 3$/pers
– Bus Phnom Penh – Kep : 6$ /pers avec pick up à l’hotel

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Une réflexion au sujet de « Phnom Penh et le massacre des Khmers rouges »

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